Plaidoyer pour une approche génétique du signe de la LSF

 

 Philippe Séro-Guillaume

la théorie de l’iconicité cantonne les uns et les autres dans l’observation superficielle en occultant les mécanismes sous-jacents à la genèse de la LSF

Les signes de la LSF sont généralement perçus comme des copies du réel par les entendants qui les apprennent. Si 1e signe donné sans traduction ou sans mime l‘explicitant (le remotivant) n’est pratiquement jamais compris, c‘est à son caractère figuratif, « iconique » que les apprenants se raccrochent pour l’intégrer et le mémoriser. Ils sont souvent désarçonnés lorsque le signe n’est pas motivé de manière évidente et même choqués lorsqu’il n’est pas conforme à l’idée qu’ils se font de la LSF Par exemple, lorsqu’il témoigne d’emprunts « erronés » au français : tomber malade signé comme tomber physiquement. L’argument invoqué est que ce type d’emprunt est générateur de confusion; or, i1 n’en est rien ! Le sourd adulte en possession de la LSF, pas plus que l’entendant parlant français n’imagine un seul instant qu’il y a eu chute. Bon nombre d’entendants n’apprennent pas 1a LSF comme les autres langues étrangères. Ils en contestent souvent les usages lorsque ceux-ci leur échappent. Pour les uns c’est parce qu’un système trop éloigné du français leur parait suspect, pour les autres, il s’agit de protéger la langue au nom de la logique et de la pureté de la LSF. Imaginerait-on semblable attitude vis-à-vis de l’anglais?

Ces deux attitudes relèvent d’un même a priori ! La LSF est un système réductible au rapport qu’entretient la langue avec les données du monde visible. Elles témoignent, en outre, toutes deux d’un sentiment de supériorité rendu possible par les conditions socioculturelles faites aux sourds et ipso facto à la LSF.

Rebutés par la LSF, certains y voient un langage fruste, trop ancré dans le réel pour avoir 1e statut de langue, pour avoir accès à l’abstraction : séduits par le LSF, les autres y voient une langue « paradisiaque » qui réconcilie l’homme avec un ordre naturel, l’iconicité,  et n’impose pas le chemin discursif et « frustrateur » des autres langues.

A partir du même argument, le caractère figuratif de la LSF, les prises de position sont diamétralement opposées. Le débat est ici, à l’évidence, de nature idéologique. L’originalité de la LSF fait écran, cantonne les uns et les autres dans l’observation superficielle et bloque l’analyse.

De part et d’autre, les arguments avancés rendent plus compte de l’impression ressentie vis-à-vis de la LSF qu’ils ne prennent en compte une réalité, une langue. Contempteurs et thuriféraires de la LSF doivent être renvoyés dos à dos.

L’iconicité est tirée à hue et à dia. Il me semble utile d’illustrer quelles sont les recherches menées par les linguistes préoccupés d’iconicité. Une définition s’impose :

« L’icône signifie par la similitude qu’elle entretient avec ce qu’elle signifie. Exemple : le dessin représentant un chapeau est un icône par rapport au chapeau qu‘il représente. L’icône est donc un signe motivé, ou plus précisément ce qui exhibe la même qualité ou la même configuration de qualités que l’objet dénoté, par exemple une tache noire pour la couleur noire ; les onomatopées, les diagrammes qui reproduisent des relations entre propriétés »[1].

L’iconicité ne se limite pas à la motivation du signe linguistique (ex. : onomatopée).

John Haiman[2] fait remarquer que dans les domaines conceptuel, psychologique et linguistique, il y a des phénomènes proches de la représentation mentale. Les termes les plus proches sémantiquement sont les plus proches dans le discours. Dans 90% des langues, on trouve des marques morphologiques de la valence  des verbes (structure agent, patient, bénéficiaire). Ce n’est pas le cas en français. Les actants n’ont pas besoin d’être réalisés : le verbe dire, par exemple, est relativement autonome au niveau syntaxique. Dire employé seul est possible. Ce n’est qu’exceptionnellement qu’on trouve une place remplie auprès du verbe : par exemple y aller, s’en aller. Le français, plutôt que la LSF, ferait donc figure de langue exotique en ce qui concerne ce point particulier. En effet, en LSF, nombre de  signes dits verbes  manifestent  outre l’action, l’agent et le patient par l’orientation de l’avant-bras et la nature du mouvement. Comme on le voit, l’iconicité qui participe de la recherche des motivations est une notion très extensive.

Les langues orales ont suivi une lente évolution qui oblitère les processus cognitifs mis en œuvre à l’origine. Au contraire, la LSF exhibe à  ciel ouvert son archéologie, elle nous offre un poste d’observation privilégié des mécanismes du langage. J. Piaget nous ouvre une voie en observant que « les sourds—muets parviennent en leur vie propre, à l’élaboration d’un langage par gestes qui est d’un vif intérêt, puisqu’il est à  la fois social et issu de signifiants de caractère imitatif qui interviennent sous une forme individuelle dans l’imitation différée, dans le jeu symbolique et dans l’image relativement proche du jeu symbolique avec ses propriétés d’efficacité adaptatives et non pas ludiques »[3].

Deux mécanismes à la fois antagonistes et complémentaires sont alors en jeu : l’assimilation et l’accommodation.

« L’assimilation consiste à  intégrer un nouvel objet ou une nouvelle situation à  l’ensemble des objets ou situations  auxquels une conduite existante est déjà  appliquée. Ainsi le schème[4] de préhension (conduite consistant à  prendre un objet avec les mains) est peu à  peu appliqué à  toutes sortes d objets et la catégorie des objets “préhensibles” s’enrichit de plus en plus. Inversement et simultanément, le sujet est forcé par les contraintes du réel (objets grands et petits, anguleux ou arrondis, lourds et légers etc.,) de modifier son “schème” de préhension pour pouvoir effectivement prendre l’objet : la façon de prendre, le mouvement des doigts, la force à  exercer, etc., doivent être adaptés aux contingences matérielles de l’objet. Le processus d’accommodation enrichit donc un “schème” d’action en le rendant plus flexible et plus universel. Il paraît évident que, dans le cas normal, le processus d’adaptation nécessite un certain équilibre interne au sujet entre l’accommodation et l’assimilation. Si, en effet, l’assimilation l’emporte sur l’accommodation l’enfant enrichit bien les ensembles d’objets auxquels une conduite peut s’appliquer, mais la conduite elle-même ne se différencie que de façon insuffisante, ce qui conduit à  une adaptation peu satisfaisante. Et inversement, si l’enfant ne fait qu’accommoder ses conduites aux situations locales, mais sans s’assimiler les contenus auxquels elles s’appliquent, il ne parviendra pas à enrichir et à  approfondir son champ de connaissances. Il existe des conduites d’un niveau supérieur au simple comportement moteur ou l’un ou l’autre des aspects peut passagèrement l’emporter dans des situations particulières (dominance de l’accommodation dans les jeux d’imitation; dominance de l’assimilation dans le jeu symbolique) »[5].

Il me semble tout a fait justifié de classer les signes de la LSF sans discontinuité entre deux pôles relevant l’un de l’accommodation (imitation), l’autre de l’assimilation (jeu symbolique).

            Signes a caractère imitatif

– L’accommodation est alors maximale néanmoins l’assimilation n’est surtout pas réduite à rien.

Par exemple, un néophyte en LSF qu’il soit sourd, devenu sourd ou entendant, va figurer, je l’ai vérifié à maintes reprises 1e boitement, de la manière suivante :

– l’index de chacune des deux  mains dirigé vers le sol dans un mouvement alternatif de haut en bas.

L’efficacité du signe de la LSF que l’on peut décrire ainsi : main droite (ou gauche suivant la dominance latérale), index pointé vers 1e sol, positionnée à hauteur de la hanche droite, mouvement de rotation externe témoigne d’une meilleure compréhension de la marche et du déhanchement : mouvement du bassin qui projette la jambe déficiente vers l’avant. Une fois le signe correct donné aux apprenants, sa pertinence est évidente et c’est son caractère imitatif qui est essentiellement retenu. Néanmoins la pertinence du signe provient essentiellement d’une assimilation supérieure.

La seule perception visuelle ne peut permettre d’élaborer un signe gestuel. Il en va de mêmes pour 1e dessin : tout le travail aux Beaux Arts est de réduire, d’assimiler 1e corps humain à des figures géométriques, tronc de cône, sphère, cylindre… d’étudier l’anatomie, en bref d’aller au-delà du visible pour mieux 1e représenter.

S‘agissant du mot des langues orales, la même remarque s’impose. Même lorsqu‘il semble rendre compte d’une accommodation totale au référent, l‘assimilation n’est pas réduite à rien. « Il est en effet possible par harmonie imitative de former des mots propres à  suggérer des objets ou des personnes; les exemples français ne manquent pas : froufrou, craqueler, siffler, chuchoter »[6]. Mais c’est parce que nous assimilons son chant aux phonèmes de notre langue que le coq, qui n’en peut mais, chante différemment selon sa nationalité, qui plus est, nous avons l’impression que le coq chante cocorico, mais je ne suis pas sur qu’un Chinois ou un Turc reconnaisse dans notre mot français le chant de cet animal familier.

            Signes dérivant de processus apparentés au jeu symbolique

L’assimilation prédomine ici :

            Comprendre c’est comme… se mettre quelque chose dans la tête.

            Réfléchir c’est comme… tourner quelque chose dans sa tête.

            Décider c’est comme… trancher.

Il n’y a pas ici qu’imitation mais symbolisation, métaphorisation comme en français penser dérive du latin pensare (peser) ou décider du latin decidere (trancher). Même 1e signe LSF pour homme, dont 1a motivation est moustache, qui est iconique, relève du symbole dans le sens ou tous les  hommes ne portent pas 1a moustache. Mais s’agissant de nommer l’homme par opposition à la femme, le Vir latin, les attributs sexuels étant chez les sourds comme chez les entendants objet de tabou, c’est la moustache qui a été repérée comme étant l’attribut le plus propre à identifier l’homme.

L’aspect figuratif de la représentation proposée par le signe gestuel ne doit pas nous abuser. Le signe n’est pas élaboré par abstraction à partir de la réalité. C’est 1e signifié qui est premier et détermine 1e choix du signifiant. C’est 1e concept d’homme qui a permis la création du signe et non pas les données du monde visible. Qui plus est,  la perception n’est possible que parce que nous avons des représentations mentales.

Citons encore J. Piaget : « Comme 1e disait Foerster (…) l’environnement ne contient aucune information : il est ce qu’il est, un point c’est tout. Pour qu’il y ait information, il faut plus que 1’environnement, i1 faut que le sujet braque ses schèmes sur les objets pour leur conférer des significations »[7].

A cette esquisse de classification il faudra ajouter :

– les signes qui résultent d’emprunts au français, exemple : Metz signé MZ; paresseux signé poil dans la main;

– les signes dont la motivation s’est perdue, exemple : vert Signé X .

Une approche génétique du signe, s’appuyant sur des bases solides,  l’analyse des mécanismes de la fonction sémiotique menée par J. Piaget et ses collaborateurs,  permet d’éviter l’écueil d’une linguistique descriptive et l’impressionnisme qui affirme que la LSF est vouée à l’iconicité de par sa nature visuelle et gestuelle. J’examinerai ici trois arguments.

            Premier argument

A propos des Jeunes sourds en milieu scolaire et de leur utilisation de la LSF, C. Cuxac écrit : « Tout se passe comme si deux exigences contradictoires étaient en présence : une évolution diachronique de la langue vers l’arbitraire (nombre limité de chérémes) et la régularité (structures signifiantes régulières des kinèmes) contrebalancée par une exigence d’iconicité facilitant les mécanismes de réception du message par l’œil »[8].

Le phénomène observé doit être imputé aux ruptures dans la transmission de la LSF. La surdité n’est héréditaire que dans 10% des cas. Le jeune sourd a donc des parents entendants qui, après un parcours long et difficile, ne choisissent pas toujours une option éducative gestuelle.

Dans les écoles spécialisées où les jeunes sourds arrivent souvent sans langue constituée, la LSF n’est pas utilisée dans toutes les classes. Les professionnels qui maîtrisent la LSF sont encore peu nombreux malgré l’évolution constatée : cours de LSF au personnel et embauche d’intervenants sourds.

Les jeunes sourds sans modèle linguistique solide et stable, réinventent pour partie la LSF à chaque génération suivant des modalités déterminées par les exigences de la fonction référentielle.

Il faut être ingénieur pour inventer le mot TELEVISION (vison à distance) sinon c’est  le truc qui a des boutons

Par ailleurs, la communauté des sourds (adultes) transmet malgré tout l’héritage linguistique. L’émergence de la notion d’identité culturelle sourde, dont la LSF est la manifestation la plus évidente, et les nouveaux supports vidéo permettent un mouvement inverse de fixation de la langue. Il n’y a pas de contradiction entre arbitraire et régularité d’une part et iconicité d’autre part mais des processus connus et largement décrits à propos d’autres communautés humaines :

-la pidginisation qui apparaît lorsqu’une communauté n’est pas homogène ou lorsqu’il y a des ruptures dans 1a transmission de la langue et qui consiste à privilégier la fonction référentielle du langage au détriment des autres fonctions qui lui sont imparties.

-La créolisation qui intervient lorsque la communauté se soude et se pérennise. On observe alors très schématiquement une complexification et une plus grande régularité de la langue.

Ces phénomènes ont empêché une évolution comparable à celle constatée pour les autres langues. Si la société avait été totalement sourde et ce dés son origine, la LSF ne nous livrerait pas aussi facilement ses motivations.

            Deuxième argument

« En LSF où l’origine des signes est métonymique, où une partie de bouteille vaut pour le référent bouteille, il se pourrait que le système de définition aille plutôt du formel au fonctionnel. La notion de système serait plus a chercher dans une catégorisation perceptive visuelle du monde qu’en langue »[9]

Cette affirmation privilégie abusivement 1a perception visuelle. A ce sujet, Piaget observe chez le tout petit qu’« un effet perceptif est donc nettement déterminé par les schèmes sensori-moteurs au lieu de les expliquer… et que tout le développement sensori-moteur impose une mise en correspondance entre le clavier perceptif visuel et le clavier tactilo-kinesthésique »[10].

Il est en outre évident que dans le cas du signe bouteille  (la main glisse le long du corps de la bouteille vers le goulot) 1e signifiant gestuel est issu de sensations tactiles et kinesthésiques plutôt que visuelles. Le monde n‘est pas une donnée qui s’imprime directement en nous.

« L‘accommodation des organes des sens à l’objet et des mouvements de ces organes à ceux des choses ne saurait constituer (…) une donnée première mais demeure toujours relative à  l’assimilation de l’objet à l’activité même du sujet »[11] élaborant des catégories et des représentations.

            Troisième argument

Par souci d’iconicité maximale certains mots génériques seraient rendus par la juxtaposition rapide de trois signes. Exemple cité par Cuxac[12] : instruments de musique signé batterie, flûte, violon

C’est parce qu’un objet ne fait pas partie de la vie courante du locuteur ou qu’un concept n’est pas manié souvent que plusieurs signes sont nécessaires pour l’évoquer. Dés que l’objet ou le concept est manié quotidiennement, un signe unique apparaît, le signe outil de bricolage n’est pas constitué de la juxtaposition de marteau, scie, pince, son signifiant est unique.

Enfin, il faut noter que l’iconicité avancée comme exigence ne tient pas compte du fait que les sourds ne signent pas la bouche fermée ! Les signes sont accompagnés d’articulation de deux types. D’une part, de mouvements de la bouche qui témoignent d’un rejeu intime, d’une assimilation profonde au niveau buccal du schème moteur mis en jeu par le signe manuel.

Exemple : ouverture de la bouche accompagnant le signe donner un coup de pied.

D’autre part, d’une articulation sans voix hypertonique et lacunaire de mots courts, privilégiant les consommes. Toute entière destinée à être lue sur les lèvres, elle est incompréhensible par une personne non avertie. Malgré tout, ce sont bien des mots français qui sont articulés et fournissent une part d’information qu’il serait intéressant d’évaluer. Les sourds complètement muets sont très rares et perçus comme singuliers par les sourds eux-mêmes.

La diversité des déficiences auditives fait que la LSF utilise des métissages de signifiants proprement gestuels et  d’emprunts signés ou articulés au français. Ce caractère métis de la LSF incontestable n’est pas pris en compte par la théorie de l’iconicité conçue comme une exigence.

La LSF présente une forme tout a fait originale de fonction sémiotique. Néanmoins, sans que cela soit le moins du monde étonnant, elle s’est développée en accord avec les mécanismes généraux du langage humain.

« En toute objectivité, les linguistes devraient être amenés à conclure que les langues malgré les différences que l’on connait relèvent toutes (aucune “exception” n‘a jamais été signalée) d’un même type de mécanisme conceptuel… Les limitations matérielles du support physique (le cerveau) seraient déjà une condition de l’absence de langue déviante »[13].

 

Bibliographie

Gabriel MANESSY,  Créolisation et Français régionaux in Plurilinguisme normes, situation, stratégies, Edition l’Harmattan, 1979.

Jean PIAGET,   Problèmes de psychologie génétique,  Denoël.

Jean PIAGET et Barbel INHELDER,   La psychologie de l’enfant, PUF. Que sais-je, n°369.

Bernard POTTIER,  Théorie et analyse en linguistique. Hachette.1987.

Philippe GENESTE,    Gustave Guillaume et Jean Piaget, contribution à la pensée génétique,  Klincksieck. 1987

Christiane FOURNIER,   Le bilinguisme pour l’enfant sourd, traduction d’une réalité sociale. N° 31. Publications du Celcav (cours et études linguistiques contrastives et appliquées de Vincennes), Paris VIII.

 Linda FERRUCCIO,    L’Enfant sourd, communication et langue des signes. N°32. Publications du Celcav.

Christian CUXAC,  La langue des signes inventaire des classes syntaxiques in Modèles linguistiques Tome VIII p. 53 à 62, Presses universitaires de Lille, 1986.

 La transitivité en langue des signes et structures de l’iconicité  in La Transitivité et ses corrélats. Centre de linguistique, travaux N°1. Académie de Paris. Université René Descartes. UER de linguistique appliquée et générale. 1987.  

INHELDER, R. GARCIA, J. VONECHE, Hommage a Jean Piaget. Epistémologie génétique et équilibration, Neuchâtel – Paris, Delachaux & Niestlé,1977

DROZ et  RAMHY, Lire Piaget, Bruxelles, Mardaga, 1992

 

Cet article est initialement paru dans La Revue Générale de l’enseignement des Déficients auditifs, 81è année 1989, n°2, pp.73-80. Il a été revu et corrigé

 

Notes

[1] Dictionnaire de didactique des langues dirigé par R. Galisson et D.  Coste, Hachette

[2] J. Haiman, Iconicity in syntax , 1988, Benjamin, Amsterdam

[3] J. Piaget, B. INHELDER, La psychologie de l’enfant, p. 66 et 67

[4] « Piaget appelle “schème” des “ensembles organises de mouvements” ou d’opérations. Le jeune enfant dispose, par exemple, de schèmes moteurs (prendre, tirer, pousser, sucer, etc.), tandis que l’enfant au niveau des opérations concrètes dispose (en plus) de schèmes opératoires (tels que classer, sérier, dénombrer, mesurer), qu’il acquiert et développe peu a peu ». R. Droz et M. Rahmy, Lire Piaget, p. 49 note 1

[5] R. Droz et M. Rahmy, Lire Piaget, p.49 et 50

[6] C. Fournier,  Le Bilinguisme pour l’enfant sourd;

[7] J. Piaget dans B. Inhelder, R. Garcia, J. Vonèche, Hommage a Jean Piaget. Epistémologie génétique et équilibration, p. 59

[8] C. Cuxac,  Transitivité en langue des signes (LSF) Structures de l’iconicité,  page 42.

[9] Ibid, page 42.

[10] J. Piaget, B. INHELDER, La psychologie de l’enfant

[11] J. Piaget, La formation du symbole, p. 19/20 in P. Geneste, Gustave Guillaume et Jean Piaget : Contribution a la pensée génétique.

[12] La langue des signes inventaire des classes syntaxiques, p. 59.

[13] B. POTTIER, Théorie et analyse en linguistique, p. 53.