Journal de travail d’une séquence complète de caviardage

J’ai tenu le journal professionnel, donné ci-dessous en lecture, de janvier à avril 2019, dans le cadre d’un travail s’adressant à un groupe restreint d’élèves en grande difficulté de langage. Ce dispositif expérimental a pris pour nom OSE : s’ouvrir au sens par l’expression. Démarré en septembre 2018 et clos en juin 2019, il portait sur la lecture, l’écoute, l’écriture, la production orale, la compréhension et la discussion. Nous étions deux intervenants, Madame Daine et moi-même, chacun sur des activités spécifiques, à raison d’une heure trente puis, à partir de février, d’une heure chacun par semaine.

L’atelier du caviardage que j’ai mené, a été un des moments du dispositif. Certaines des remarques du journal ont bénéficié de la concertation coopérative hebdomadaire que nous tenions avec Gaëlle Daine sur nos interventions et leur articulation pour un suivi personnalisé des élèves du dispositif OSE. Continuer la lecture

La pratique d’écriture du caviardage en situation pédagogique

Le caviardage, pourquoi ?

Le caviardage est une technique d’écriture que j’ai mise au point durant mes années d’enseignement auprès d’élèves d’un cycle d’insertion professionnelle par alternance (CIPPA) entre 1985 et 1992. Je me suis inspiré d’une technique littéraire utilisée notamment par l’OULIPO (Ouvroir de Littérature Potentielle institué par Raymond Queneau et François Le Lionnais). Cette technique est connue : en biffant des mots, des syntagmes, des phrases, des paragraphes d’un texte, et ainsi révéler un nouveau texte dont le sens n’a rien à voir avec celui de départ. Mais avant d’être une technique littéraire, le caviardage fut pratiqué par les institutions chargées de la censure sous tous les pouvoirs. Il me plaît de subvertir ainsi une pratique répressive en une pratique émancipatrice de l’expression. Continuer la lecture

La créativité en interprétation, la scénarisation

En ce qui concerne l’interprétation le modèle pragmatique  théorise essentiellement à partir des insuffisances  de l’interprète (maitrise des langues, du sujet traité …etc.) et des limitations dues aux mauvaises conditions d’exercice de l’interprétation  (acoustique, visibilité …etc.). Bien évidemment l’interprète n’est pas infaillible. Il y a, selon l’expression consacrée, des jours avec et des jours sans ! Toutefois …. Continuer la lecture