Coverbalité et cogestualité dans la langue des signes. Deuxième partie de l’entretien avec Philippe Séro-Guillaume*

S’agissant de la langue des signes la dimension anthropologique de l’œuvre de Philippe Séro-Guillaume se lit dans la mise en perspective sans solution de continuité des divers états de la gestualité humaine : des conduites enfantines d’imitation différée et de jeu symbolique à la gestualité coverbale de l’adulte entendant et enfin à la langue des signes. Son travail met à jour prise en charge corporelle du discours signé. Cette prise en charge ne se manifeste pas seulement par le mime et la mimique, mais aussi par l’activité buccale. Nous avons vu que celle-ci regroupe différents types de labialisation dont l’articulation sympathique et les labièmes. L’entretien désormais se prolonge interrogeant la part inhérente des labièmes à la langue des signes. Continuer la lecture

Langue des signes, surdité et accès au langage

En ces temps d’inclusion, il est bon le dernier livre de Philippe Séro-Guillaume offre matière à réflexion, pour ce qui est de l’éducation des jeunes sourds tant en formation initiale qu’en formation continue. Continuer la lecture

Théorie nouvelle et champ institué des connaissances

Le champ théorique de la langue des signes est traversé par deux théorisations qui, chacune à sa manière, écrase l’objet d’étude à des conceptions communes, à du connu. Continuer la lecture

La créativité en interprétation, la scénarisation

En ce qui concerne l’interprétation le modèle pragmatique  théorise essentiellement à partir des insuffisances  de l’interprète (maitrise des langues, du sujet traité …etc.) et des limitations dues aux mauvaises conditions d’exercice de l’interprétation  (acoustique, visibilité …etc.). Bien évidemment l’interprète n’est pas infaillible. Il y a, selon l’expression consacrée, des jours avec et des jours sans ! Toutefois …. Continuer la lecture

Compétences permettant de passer du français écrit à la LSF!

L’Éducation Nationale a intégré dans ses programmes la reconnaissance du  bilinguisme  français/langue des signes. 

L’extrait  suivant du Bulletin officiel n° 29 du 16 juillet 2009 concernant  le programmes de Langue  des Signes Française (LSF) au lycée d’enseignement général  et technologique et au lycée professionnel est explicite Continuer la lecture

Langue des signes : iconicité ou scénarisation ?

Langue des signes :   iconicité ou scénarisation ?

Philippe Séro-Guillaume

Comparer, comme le font les promoteurs de l’iconicité, les prestations d’un signeur sourd racontant une histoire à un texte français écrit, nous conduit à une incongruité scientifique  lourde de conséquences au plan pédagogique en matière d’enseignement des langues aux jeunes sourds et de formation des interprètes.

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Le métier d’interprète en langues des signes et celui d’interface

Que penser de l’opposition  couramment admise entre les métiers d’interface et d’interprète? L’objectif des interfaces est de faire passer le message et surtout que la personne sourde  comprenne le message par tous les moyens (mimes, LSF, écrit, dessin…). Les interfaces peuvent apporter des conseils pédagogiques aux formateurs et ont aussi un rôle de sensibilisation. Les interprètes ont le seul objectif de faire passer un message. C’est-à-dire d’en faire passer le sens, en toute neutralité.

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